Son fondateur, intellectuel inspiré par les Frères musulmans égyptiens, qui dit aujourd’hui représenter un islam modéré proche de l’Akp turc, a tenu aujourd’hui à réaffirmer que «la charia (la loi islamique) n’a pas sa place en Tunisie» et que «la peur [à ce sujet] est uniquement basée sur l’ignorance», qu’il impute à la politique de diabolisation de son mouvement par Ben Ali.
En lançant, depuis le sol tunisien, ce message d’ouverture au gouvernement de transition, il espère voir son mouvement légalisé par les nouvelles autorités du pays, qui ont promis d’autoriser toutes les formations politiques sans exclusion. Il espère aussi rassurer les forces laïques, libérales et de gauche, mais aussi les mouvements féministes, assez puissants en Tunisie. Sera-t-il entendu de cet oreille?
Est-ce que ça vous rassure? De mon côté, j'espère surtout qu'il tiendra parole... De toute façon nous devrons tous jouer le jeu de la démocratie... Si ces gens là déconnenet, il faudra avancer les arguments contre et convaincre la population.